mardi 27 janvier 2009

Un nouveau Québec inc.

Je sais, je sais, je n'ai pas ajouté d'article depuis mon départ pour Washington.

Faute avouée est à moitié pardonnée... vous m'écrirez pour me dire comment vous voulez que je me fasse pardonner l'autre moitié !

La vérité est que ce voyage à Washington, tout comme celui que j'avais fais à Indianapolis puis à Chicago dans le cadre du blitz de fin de campagne et de la soirée de la victoire de la présidentielle, a été non seulement riche en Histoire (avec un grand H, laissez-moi vous le dire), mais également en réflexion.

Voyez-vous, ce genre de périple éclair dans un contexte hautement politique rassemble tous les ingrédients d'un remue-méninges. D'abord il y a le moment, l'événement qui nous amène à nous déplacer, dans ce cas-ci l'élection de Barack Obama comme 44e président des États-Unis. Je tiens tout de suite à mentionner que son élection n'est pas seulement historique parce qu'il est le premier afro-américain à demeurer à la Maison-Blanche. Je m'expliquerai plus loin... Le deuxième ingrédient de la réflexion est la rencontre. Notre groupe était formé de neuf personnes, toutes aussi différentes qu'intéressantes, et le mélange de ces personnalités crée du mouvement, impose une dynamique. Finalement il y a le temps, les longues heures de route. Propices à la discussion, ces périodes calmes, souvent nocturnes, favorisent un type d'échange plus posé, moins argumentatif et, dans une certaine mesure, plus constructif.

De ce mélange créateur ont germé, ou se sont précisées, quelques idées, dont la nécessité de travailler dès maintenant à la mise en place d'un nouveau Québec inc.

Je m'explique.

Lorsque nous étudions la Révolution tranquille, ce grand chantier de modernisation du Québec, une chose saute aux yeux. À la base des réalisations concrètes, des avancées technologiques, des prises de conscience sociales se trouve un ensemble de leaders. Tous différents, mais le plus souvent liés par leur passé, leurs actions ou même de solides amitiés, les précurseurs et les acteurs majeurs de la Révolution tranquille et de ses suites s'unissaient, s'opposaient, se connaissaient.

Ils travaillaient à un nouveau Québec. Il est grand temps que notre génération fasse de même !

Vous me direz que le temps n'est peut-être pas venu, que certains d'entre nous sommes toujours à étudier, à tâter le terrain, à chercher quel sera notre rôle dans la société de demain. Vous avez raison. Mais pour échanger sur des idées neuves, pour brasser les conventions établies, pour commencer à dessiner, d'abord maladroitement, les contours du Québec que nous voulons remodeler, nul besoin d'être d'ores et déjà des sommités. Croyez-vous que les Lesage, Lévesque, Ryan, Bourgault et autres Laberge, Parizeau ou Péladeau (pour ne nommer, et de manière infiniment arbitraire, qu'eux) ont attendu d'avoir un doctorat en poche ou un poste bien en vue avant de réfléchir, individuellement comme collectivement, au futur ? Non. La recherche a commencée très tôt et les diplômes, comme les positions, ont été au service des idéaux, que d'autres sont venus enrichir en cours de route dans ce tourbillon révolutionnaire qu'ils ont créé.

Le Québec dans lequel nous vivons aujourd'hui semble parfois désoeuvré, en manque de projets, de visées. De plus, comme personne ne semble apte au combat, prêt à briser la glace, tous ont une tendance à se taire, à attendre l'étincelle qui leur permettra peut-être enfin de faire part de l'idée qu'ils ont sur un sujet ou sur un autre.

Soyons cette étincelle. Commençons à partager nos réflexions, à ébaucher nos projets, à confronter nos visions.

C'est aussi ÇA qu'a réussit la campagne de Barack Obama. Au-delà de la couleur de sa peau et de son charisme évident, c'est sa manière de mener campagne qui a marqué l'Histoire. Rassembler plutôt que diviser, permettre à tous (dans une mesure différente, bien-sûr) de soumettre ses idées, coaliser les acteurs de la génération montante et l'impliquer dans la suite des choses, écouter... agir.

Alors que nous soyons de milieux (perçus comme) aussi variés que le syndicalisme, les affaires, le communautaire, la recherche, les médias, le politique, les arts et la culture et bien d'autres, allons les un-e-s vers les autres, tissons des liens, débattons et, de ces simples gestes, commençons à construire le Québec de demain.

mercredi 14 janvier 2009

ASSERMENTATION DE BARACK OBAMA

Je serai aux États-Unis du 16 au 21 janvier afin de couvrir l'assermentation de Barack Obama comme 44e président des États-Unis pour le compte de certains médias québécois, en compagnie de plusieurs amis et collègues.

Notre troupe rendra compte des différentes étapes du périple en primeur, mais sur un autre blogue, celui de Philippe Boucher.

Rendez-vous, donc, au http://philippe-boucher.blogspot.com/ !

mardi 13 janvier 2009

Un grand absent aux Golden Globes...

Je sais, je sais, c'est superficiel ! Je suis aussi bien au courant qu'alors qu'une violente crise économique sévit aux États-Unis toute la gomme d'Hollywood porte des vêtements griffés, boit du champagne et fait la fête...

Mais je veux tout de même glisser un mot sur l'édition 2009 des Golden Globes.

Je veux en parler parce que même si c'est seulement le septième, le cinéma est un art. Je veux en parler parce que lorsqu'un artiste, peu importe sa discipline, meurt, c'est comme si une couleur disparaissait du spectre de la lumière qui éclaire nos journées.

Je veux dire un mot sur Heath Ledger (1979-2008).

Certains des films auxquels il a participé méritent plus ou moins qu'on paie pour les louer (Chevalier, par exemple) et d'autres sont devenus des classiques (comme Le Patriote, dans lequel il jouait aux côtés de Mel Gibson), mais dans chacune de ses apparitions on peut apprécier sa qualité d'acteur.

On dit que Ledger était entier. On dit qu'il prenait son jeu d'acteur (trop ?) à coeur. On dit qu'il était bouleversé par certains de ses rôles. Son dernier aura eu raison de lui.

Le Joker.

On ne connait toujours pas les causes exactes du décès de Heath Ledger. Il s'agirait, semble-t-il, d'un mélange d'amour, de rupture, de médicaments, d'alcool et d'un personnage dérangeant, déroutant.

Le Joker est un malfrat de Gotham, la New York de Batman, qui ne joue selon aucune règle, ne peut être acheté à aucun prix, ne peut être mis au défi sans qu'une violence inouïe déferle sur ses ennemis. Le Joker est schizophrène, dépravé, instable. Et Heath Ledger fut le Joker.

Pour celles et ceux qui n'ont toujours pas vu Batman : Le chevalier noir, le film auquel je fais référence, je vous invite à vous le procurer. Pas comme une curiosité morbide mais pour voir le triomphe d'un acteur qui n'est plus là pour qu'on célèbre son génie en sa compagnie. Je n'en dirai pas plus afin de ne rien révéler de l'énigme du long métrage.

C'est pour cette raison que je voulais écrire sur les Golden Globes. Parce que cette semaine, à cette cérémonie, Heath Ledger a remporté, à titre posthume, la statuette du meilleur acteur de soutien pour ce rôle qui l'a tant troublé.

Le trophée sera remis à sa fille, nous annonce-t-on. Mince consolation, mais un élément de fierté qu'elle pourra garder près d'elle.

dimanche 11 janvier 2009

Drame familial au Saguenay

Je ne saurais trouver les mots pour exprimer ce que je ressens face à cette tragédie et je n'en peux plus de la couverture que les médias font de l'événement alors, pour aujourd'hui, voici simplement les noms des enfants :


Joëlle, 12 ans

Marc-Ange, 7 ans

Louis-Philippe, 4 ans


Ayez une petite pensée pour eux...

Identité et répliques...

Bonjour,

Je suis content de voir que plusieurs personnes s'activent déjà sur ce blogue mais je tiens d'ores et déjà à mentionner deux éléments :

1) Il serait intéressant que les gens qui font des commentaires et qui enrichissent le débat suite à mes articles s'identifient. Ici, on ne juge personne !

2) Une fois que j'ai lancé un sujet, soyez assurés que je lis tous les commentaires le concernant, mais il m'arrivera rarement de répliquer ou de renchérir pour défendre mon point. Je préfère de loin vos ajouts et opinions à l'orgueuil mal placé...

samedi 10 janvier 2009

Le syndrôme de la page blanche...

Test, 1, 2... Test... Bon ça semble fonctionner.

On ne cesse de nous le dire, nous sommes à l'ère de la communication. Il faut tout dire, tout savoir et surtout ne rien manquer de l'actualité qui évolue à un rythme infernal tout en se faisant une opinion. Alors on nous offre des outils, comme le blogue, pour nous exprimer, pour ajouter notre grain de sel dans le débat public. Puis...

C'est le syndrôme de la page blanche !

« Tu devrais écrire une lettre ouverte parce que je n'ai entendu personne analyser ce débat de cette façon », m'a dit ma copine tout à l'heure.

Eh bien c'est pour ça que j'ai décidé de commencer à bloguer. Pour voir si l'accessibilité à l'information est véritablement décuplée par Internet. Pour voir si de vrais débats peuvent s'y tenir et de vrais liens peuvent s'y tisser. Pour m'offrir, sans avoir besoin de passer par le regard critique d'un éditeur, des lettres ouvertes qui, je l'espère, déboucheront sur des débats porteurs et accessibles à tous.

Voilà !

Je me sens mieux maintenant que ma page est un peu noircie alors je vais pouvoir retourner à ma lecture de Bourgault, de Jean-François Nadeau. Je ne l'avais pas encore souligné mais je mentionnerai périodiquement les livres que je trouve sur ma route. Ça fait partie du débat...

Je termine en remerciant Denise, Philippe et Claude, trois personnes qui ont bousculé mes préjugés sur la blogosphère ainsi que Chantal Hébert, dont le blogue est savoureux.


P.S : Je vous entretiendrai de ce débat dont parlait ma blonde dans mon prochain article...