lundi 30 novembre 2009

En attendant la prochaine campagne électorale...

Plusieurs de mes ami-e-s (je parle ici plus particulièrement de ceux que l'on nomme communément les « militants ») ont surfé, au cours des dernières années, sur une vague inabituellement riche de campagnes politiques et sociales. Qu'il s'agisse du mouvement étudiant (campagne historique contre les coupures de 103 millions de dollars dans le système d'aide financière aux études), du milieu syndical (campagnes de fusion des accréditations dans le domaine de la santé ou suite au redécoupage des municipalités du Québec, maraudage institutionnel sur les chantiers de construction), du gouvernement québécois (élections générales en 2007 et 2008, en plus de quelques partielles), du gouvernement canadien (élections générales en 2004, 2006 et 2008, sans oublier quelques partielles à ce niveau aussi), de nos patelins respectifs tout dernièrement ou de toute cause à caractère plus mondial rejoignant particulièrement notre génération de citoyens du monde (Sommet des Amériques, guerre en Irak, ZLÉA, élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis, lutte aux changements climatiques, etc.), il y a de quoi être essoufflé !

Le roulis semble maintenant vouloir se calmer, du moins au Québec, les cartes du jeu municipal et québécois ayant été distribuées pour au moins quelques années et le momentum contestataire du premier mandat de Jean Charest s'étant estompé chez la plupart des mouvements sociaux. Reste le spectre d'élections canadiennes, mais rien ne semble indiquer que le Québec compte apporter de grands changements à sa représentation à la Chambre des communes et, pour certains, la négociation dans le secteur public, qui n'est plus ce qu'elle était dans les années 1970, c'est le moins qu'on puisse dire.

À la lumière de cette réalité, je remarque trois catégories de jeunes citoyens politiquement actifs (pour fin de catégorisation, je pousse un peu plus loin ma « surfin' » métaphore) : les surfers du dimanche, les planchistes perfectionnistes et les véritables Brice De Nice (personnage incarné par Jean Dujardin dans le film du même nom. Je m'explique.

Les surfers du dimanche OU les adeptes de l'engagement ponctuel

Ces jeunes citoyens ne se destinent pas à une carrière politique, ne souhaitent pas faire des différentes causes auxquelles ils adhèrent leur leitmotiv existentiel et ne dépendent pas des contrats de campagnes pour vivre. Leurs champs d'étude et de travail sont variés et leur contexte vie habituel va d'un appartement bordélique où le travail académique s'effectue de jour comme de nuit à la petite maison de banlieue où certains élevent déjà une petite famille. Ils souhaitent faire leur part lorsque le débat public les interpelle parce que la solidarité est centrale à tout débat et espèrent que leur pavé dans la mare fera une différence... tout en ne fermant pas la porte à l'activité plus intense.

Les planchistes perfectionnistes OU les agents politiques de demain et ceux qui souhaiteraient l'être, coûte que coûte

Pour cette catégorie de la génération en émergence, tout est positionnement, apprentissage et livraison maximale de la marchandise. Qu'importe s'il faut jongler à la fois avec les études, le travail, les quelques implications et le développement personnel, c'est la vie ! Chaque expérience politique est l'occasion d'acquérir une nouvelle expérience pertinente (en vue de... du futur tiens !), chaque rencontre un moment de juger ses capacités interpersonnelles et chaque échange argumentatif un exercice de rigueur très sérieux. Déjà affublés du surnom de « politicien » par leurs pairs, les membres de ce groupe essaient de maximiser leur temps et de prendre part aux forums de discussion leur étant offerts, tout en pensant au futur et aux détours de leur vie personnelle à ne pas oublier.

Les Brice de Nice OU les guerriers éternellement à la recherche d'un combat

Certains jeunes, très actifs, ont eu la piqûre du militantisme lors de leur toute première implication et tentent sans arrêt de retrouver la sensation ressentie à cette époque. Peu importe le contexte dans lequel ils ont d'abord milité ou la cause pour laquelle ils se sont d'abord jetés à l'eau, c'est désormais le bouillonnement d'activité qui les stimule. Toujours prêts à relever le défi (et pas nécessairement un nouveau...), peu importe ce qu'il leur apportera; toujours à la recherche d'un affrontement politique, sans égard aux conséquences sur leur santé, leurs relations personnelles, leur portefeuille, ces apôtres du mouvement carburent à l'adrénaline et c'est ce qu'ils recherchent en premier dans une campagne. Le rideau n'est pas encore tombé sur une période d'activité intense leur ayant apporté la victoire ou la défaite qu'ils sont déjà en chasse de la prochaine scène politique où ils se produiront, sans même avoir pris un peu de répit. Comme Brice de Nice, ils se lèvent tous les matins espérant LA vague.

C'est suite au constat décortiqué ci-haut, auquel je suis arrivé en discutant avec des ami-e-s au cours des dernières semaines, que j'ai décidé de proposer, bien humblement, quelques pistes de solutions aux gens engagés que je ne saurais trop encourager.

Tout d'abord, il m'apparaît important de prendre conscience de quel type de citoyen actif politiquement vous êtes et à quel genre de militantisme vous vous destinez.

Si vous vous retrouvez dans la description mi-loufoque, mi-réaliste que j'ai élaboré plus tôt concernant les Brice de Nice, ARRÊTEZ TOUT. Vous allez vous brûler, tant physiquement que politiquement !

Une fois cette réflexion faite (et un arrêt vital effectué par les Brice de Nice), je vous convie à une prise de conscience, plus humaine cette fois.

Dans un premier temps, faites l'inventaire de vos dernières années marquées par l'activité politique et sociale. Que vous ont apporté vos implications ? Qu'avez-vous appris ? Avec qui avez-vous tissé des relations durables ? Quelles nouvelles passions les avenues que vous avez explorées ont-elles fait surgir en vous ? Le but de ce bilan (qui doit être dressé de la manière la plus honnête possible) est de séparer le sentiment de réalisation qu'apporte l'activité politique du bagage concret que vous avez accumulé. Vos expériences vous ont-elles permis de grandir, de vous fortifier en tant que personne, et à quel point ? Ces questions vous donneront peut-être le goût de continuer, ou de prendre un temps d'arrêt pour réfléchir aux objectifs que vous poursuiviez au début de votre implication et à ceux que vous souhaitez vous fixer maintenant.

Ensuite, évaluez ce que vous n'avez PAS fait au cours de vos années de militantisme. Il est en effet très important de calculer le coût d'option et le coût d'opportunité de votre « travail » politique non pas de manière comptable, mais plutôt pour questionner, ou réaffirmer, vos choix. Est-ce que l'expérience a constitué un passage accéléré vers vos buts ? Avez-vous raté des opportunités intéressantes parce que vous aviez le sentiment de ne pas pouvoir « lâcher » une campagne ? Lorsque vous traversez une période plus calme sur le plan politique (comme celle que nous vivons présentement), quelles sont vos priorités, les loisirs auxquels vous retournez ? L'équilibre est fondamental, surtout dans la vie de quelqu'un qui pratique un métier politique ou qui s'implique périodiquement pour une cause, puisque l'ajout de la politique bouscule forcément la « vie normale ». Au-delà du simple questionnement pragmatique, cette étape pourrait vous permettre de remettre en perspective certaines étapes que vous souhaiterez compléter avant de poursuivre votre tumultueuse expérience militante.

Finalement, dotez-vous d'un plan pour les prochaines années. Cet exercice, je le répète, est facilité par le calme relatif (bien que tout puisse changer sans crier gare...) des prochaines années qui s'annoncent. Ce que contient votre plan vous regarde, mais je me permet d'insister sur quelques aspects fondamentaux du parcours d'un jeune leader de la société québécoise de demain : la formation académique, l'importance de développer des relations basées sur les intérêts communs mais également sur la fidélité et l'amitié, l'établissement d'une base financière indépendante, les expériences de travail connexes à votre implication mais variées et, si le coeur vous en dit, le développement d'une vie de couple ou de famille. Qu'il s'agisse de solidifier votre argumentaire en le confrontant à des maîtres « callés », de franchir les prochaines étapes de votre engagement et de votre vie en étant entouré de personnes de confiance, de pouvoir faire des choix (d'emploi ou de campagne) non pas en fonction de la paie mais de votre intérêt, d'être plurifonctionnel lorsque vous faites face à une situation inédite ou d'avoir des êtres chers avec qui vivre les joies et les douleurs de l'engagement, ces éléments constituent des bases solides sur lesquelles construire votre avenir.

Vous l'aurez compris, mon article d'aujourd'hui s'adresse plus particulièrement à ceux et celles chez qui a déjà germé la graine du militantisme ou du travail politique. C'est que j'ai l'occasion d'en croiser plusieurs, avec grand plaisir, ces derniers temps. Toutefois, tel que je l'ai mentionné auparavant, ces propositions ne sont que quelques-unes des avenues empruntables. Elles peuvent être bonifiées, modifiées en fonction de votre âge, de vos états de service et de vos projets futurs. Je ne m'en cache pas, j'espère aussi que cette discussion aura un certain effet persuasif chez les gens qui hésitent encore à s'activer !

Peu importe votre niveau de conviction et d'activité, vous gagnerez toujours à savoir d'où vous venez, à préciser où vous allez et à choisir quel rôle vous souhaitez (et pensez pouvoir) jouer dans le Québec de demain !

Comme je ne suis pas un gourou et que l'objectif annoncé de ce blogue est de débattre afin de nous enrichir collectivement, j'attends vos commentaires avec impatience...

mardi 3 novembre 2009

Un ajout à ma Blogoliste

À partir d'aujourd'hui vous pourrez consulter le blogue de Jean-François Lisée simplement en sélectionnant ses articles dans ma Blogoliste.

Son blogue se trouve au http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/ .

J'en profite pour le remercier de m'avoir ajouté à sa liste de diffusion d'articles et de réflexions.

mardi 13 octobre 2009

Révolution municipale

Rebonjour !

La formule est mince puisque mon dernier article remonte à plusieurs mois et qu'il avait pour objectif de tenter d'expliquer pourquoi il y avait déjà un moment que je n'avais pas écris.

Nous arrivons à la mi-octobre et je me demande encore quand l'été 2009 arrivera, ou s'il arrivera un jour. Rénovations, périples à travers le Québec pour différents événements, tentatives d'évasion estivale, rénovations, travail, visite d'amis à la maison, rénovations, trop peu de baignade et de soleil, quelques « gin tonic », cours d'université et... euh... rénovations... font en sorte que je n'ai pas vu la belle saison passer. Il faut bien s'occuper, me dis-je souvent.

Parfois c'est trop.

Une autre petite mise au point : Comme l'objectif premier de ce blogue était au départ, et demeure, l'échange d'idées et le débat dans une perspective de construction du Québec de demain, je tenterai de me concentrer sur des sujets en lien avec cette thématique. Ça ne m'empêchera toutefois pas de livrer des témoignages plus personnels parfois ou de déraper à propos de choses trop belles ou trop graves de la vie qui méritent d'être soulignées, tenez vous le pour dit.

En parlant de choses trop belles, ma soeur Myriam est enceinte depuis quelques mois maintenant et, si la tendance se maintient, je serai « mononcle » en mars... Comme quoi la réalité dépasse parfois la fiction et que la vie peut nous émerveiller, tel que le constateront celles et ceux qui suivent ses tribulations depuis plus d'un an.

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Avez-vous entendu parler de la campagne municipale dans votre coin depuis quelques mois ? Savez-vous qui sont les candidats à la mairie (s'il y en a plus d'un, puisque des centaines de municipalités du Québec voient leurs maires élus par acclamation), à l'échevinage ?

Si vous avez répondu NON, vous faites exprès.

Il n'y a aucune raison, alors que les élections municipales se tiennent à la même date partout au Québec, que plusieurs de ces courses (surtout celles des grandes villes) occupent un espace médiatique immense et que l'effort du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) est tangible tant dans les médias traditionnels que sur Internet, de ne pas être au courant de ce que proposent les municipales 2009.

Le municipal est le pallier décisionnel qui permet l'élection du plus grand nombre de représentants du peuple, qui offre le contact le plus direct avec les citoyens et, ce n'est pas à négliger, au sein duquel certains élus le sont avec le plus grand nombre de suffrages directs au Québec, voir au Canada (le choix à la mairie de Montréal, par exemple, est issu du vote potentiel direct de plus d'un million d'électeurs alors que la circonscription électorale de Jean Charest en comptait 48 995 en 2008 et celle de Stephen Harper 90 756 à pareille date).

Il faut donc aller voter, non seulement parce qu'il s'agit d'un droit et d'un devoir ou parce qu'il réside un pouvoir énorme au sein du pallier municipal, mais surtout parce que ça nous touche directement, dans la vie de tous les jours.

Ceci étant dit, c'est surtout pour féliciter certains artisans (candidats, bénévoles, organisateurs) de l'actuelle campagne municipale que je tenais à aborder le sujet.

Partout au Québec, je rencontre des jeunes de moins de 40 ans qui prennent en charge la politique municipale. Certains font face, pour la première fois, au scrutin des électeurs. D'autres se font les dents sur le travail d'organisation d'une campagne électorale. D'autres encore suivent le déroulement de la campagne et, une fois leur choix fait, donnent un peu de temps pour une cause, ou une personne, en qui ils croient.

C'est impressionnant.

Peut-être que le municipal, au premier coup d'oeil, offre une possibilité de s'impliquer de manière moins traditionnellement partisane que lors d'autres élections. Peut-être que ces jeunes sentent qu'ils pourront avoir un impact plus direct sur la vie de leurs concitoyens. Peut-être qu'il y a beaucoup de postes à combler et qu'il est donc moins nécessaire de faire partie d'un club sélectif.

Tant mieux.

On assiste à une offensive jeunesse dans le cadre de la présente campagne, et pas seulement chez les partis ou les candidats, mais également chez les groupes jeunesse qui se font entendre. C'est rafraîchissant !

Bien sûr, certains diront que ce phénomène est plus marqué (voir observable uniquement) dans les grandes agglomérations. Il est clair que c'est le cas (même si je connais des jeunes qui affrontent l'électorat dans des municipalités et villages moins urbains), mais le renouveau n'a pas de point de départ défini et chaque jeune motivé, critique et intelligent qui s'implique est une brique de plus dans la construction d'une génération active.

Faire le choix de l'action politique et sociale quand on est jeunes (et non parce qu'on est jeune, la qualité et l'apport potentiel à la société étant les conditions premières à remplir lorsqu'on aspire à représenter la population) est difficile et il est de mise de lever notre chapeau à ceux qui le font, peu importe d'où ils viennent mais sachant où ils s'en vont.

Ils sont des précurseurs, des pionniers, des modèles.

Bravo !

mercredi 8 avril 2009

Le Politicoblogue

NON, je ne commenterai pas le départ de Monique Jérôme-Forget.

Cette mise au point étant faite, permettez-moi ce matin de vous présenter le Politicoblogue.

Les gens qui lisent mon blogue depuis ses débuts savent que j'expérimente ce médium afin de savoir si, mieux qu'un autre, il offre la possibilité d'échanger librement et sans filet sur des sujets divers et s'il permet de bousculer les conventions.

Dans cette quête je crois avoir trouvé un allié, plus pûrement politique dans sa « cyber-action », qui s'active sur la toile depuis quelques semaines déjà. Il s'agit du Politicoblogue, un site qui affirme que « la politique est partout » et où se retrouvent plusieurs chroniqueurs afin de commenter l'actualité.

Située au www.politicoblogue.com (ou dans ma blogoliste), la page web est enrichissante, diversifiée et surtout... interactive ! Les sujets lancés deviennent rapidement des prétextes pour déclencher une discussion, faire entendre (lire...) son opinion, commencer à dessiner une vision.

Parce qu'en fait c'est là le véritable objectif de la blogosphère, comme de tous les autres véhicules dont notre génération se saisit pour s'exprimer : PENSER DEMAIN.

Lorsque des gens de plusieurs régions m'abordent afin de jaser d'un article écrit ici, lorsqu'une nouvelle de dernière minute se répand comme une traînée de poudre sur Facebook, lorsque les journalistes de médias « officiels » s'inspirent du Politicoblogue pour un article, la société se réseaute. Tous ces outils, s'ils servent à créer du nouveau, à développer du contenu, à mieux partager le quotidien de nos semblables, deviendront centraux à une réflexion sur le Québec et le monde dans lequel nous évoluons.

Ainsi, le fait de vous présenter le Politicoblogue me donne l'opportunité de nous encourager une fois de plus à prendre la plume, la parole, le pinceau, le clavier ou la guitare afin de faire naître des forums de débats constructifs, aussi informels soient-ils. Le plus souvent possible, tentons de le faire en personne puisque les liens humains qui se créent y sont plus directs et, habituellement, plus durables (d'autant plus que la rencontre face à face offre la possibilité de prendre une bonne bière !), mais demeuront également à l'affût de toutes ces ressources mises à notre disposition afin investir l'espace d'échange auquel nous avons accès et de papoter, tout simplement.

Je m'attends donc à ce que plusieurs conversations se déclenchent suite à cet article... peu importe où !

Et merci au Politicoblogue d'avoir été ma « muse » de la journée !

lundi 16 mars 2009

Un millionnaire et une idole

Il y avait longtemps qu'une soirée cinéma m'avait comblé. Au contraire, mes dernières virées au « cinoche » m'avaient grandement déçu, mais samedi soir dernier je me suis laissé tenter et j'ai été renversé...

Slumdog Millionaire


Le film cendrillon des cérémonies de prix du cinéma états-unien de cette année, Slumdog Millionaire est l'histoire d'un jeune indien issu des bidonvilles des environs de Mumbaï qui participe à un jeu questionnaire télévisé inspiré du succès Who wants to be a millionaire ? afin d'attirer l'attention d'une jeune fille dont il est épris depuis sa plus tendre enfance. Interrogé sur sa capacité à répondre avec justesse aux questions de l'animateur, il racontera plusieurs étapes de sa vie.

Petit bijou de simplicité, voir de crudité, Le pouilleux millionnaire (en version française) est une épopée aussi improbable que délicieuse. Aucune vedette dans ce film réalisé par Danny Boyle, mais une flopée de jeunes espoirs talentueux qui se sont grandement amusés à collectionner les autographes des stars hollywoodiennes qu'ils ont croisées sur le tapis rouge des Golden Globes et des Oscars. Situation rigolote puisque c'est finalement la troupe de Slumdog Millionaire qui est montée sur la scène du Théâtre Kodak pour recevoir, entre autres, la statuette du meilleur film de l'année.

Mais au-delà des prix et du succès, le long métrage demeurera un classique. La sentimentalité de la trame du film et des quelques histoires la composant, la puissance des images, la violence des contrastes et la fragilité des personnages principaux sont autant d'ingrédients qui font mouche. Vous l'aurez compris, je m'efforce ici de dévoiler le moins possible de l'intrigue, ceci dans le but avoué de vous encourager à vous rendre au cinéma pour le visionner (certaines scènes sont effectivement époustouflantes sur grand écran).

En résumé, Slumdog Millionaire est un film à voir. La trame sonore est également à écouter et réécouter...

Dédé à travers les brumes

Les attentes envers ce récit romancé de la vie de André Fortin, le célèbre chanteur du groupe mythique Les Colocs, étaient très hautes à la fois parce que la promotion entourant le film est tonitruante (ce qui m'avait repoussé dans un premier temps) et parce que « Dédé » est une des dernières véritables idoles de la jeunesse québécoise.

L'histoire est articulée autour de l'écriture et l'enregistrement de l'album Dehors novembre durant laquelle Dédé passe par toute la gamme des émotions. Ses tribulations intérieures l'amènent à revoir sa vie à 100 km/h, depuis son arrivée à Montréal en 1985 jusqu'à la fondation du groupe, en passant par les refrains éternels des succès des Colocs et la mort de Pat, l'harmoniste et ami. La deuxième partie de ce long métrage de près de deux heures et demie nous mène à travers les méandres de la lente descente aux enfers de Dédé jusqu'à son suicide en 2000.

Le premier constat que j'ai fais en visionnant le film est à l'effet que je croyais connaître les Colocs puisque leurs chansons ont marqué ma jeunesse et mon adolescence, mais qu'en fait j'ignorais beaucoup d'eux, de leur parcours et de leur histoire musicale. À ce chapitre le récit est intéressant puisqu'il ne se contente pas de flotter au gré du déjà connu et des clichés. On apprend à mesure que l'histoire avance. Aussi, la finition avec laquelle le film est coloré (scènes dessinées, bricolées) rend hommage à l'univers de Dédé. Évidemment, la trame musicale est truffée de classiques de la chanson québécoise et je vous dis que ça « swigne » dans la salle de projection à certains moment.

Mais Dédé à travers les brumes est également déroutant.

Le processus trouble de création d'un artiste, la rançon de la gloire, les excès pour tenter d'oublier, la vie et la mort, le référendum de 1995... beaucoup des éléments du film font mal. Les gens de ma génération se retrouveront, en partie du moins, dans ce Dédé rempli d'espoir et bouillonnant d'idées qui verra ses rêves brisés un à un, faisant place au cynisme et à la perte du goût de se battre.

On ressort donc du cinéma épaté par la qualité du produit, mais bouleversé. Pour ma part j'espère que des milliers de jeunes québécois verront le film et que celui-ci les motivera à se remonter les manches et à s'activer afin que leur existence soit marquante et contribue à poursuivre les combats sociaux et identitaires auxquels Dédé s'est associé.

Et pour celles et ceux d'entre vous qui ne seraient pas encore convaincu-e-s, c'est vrai qu'il est beau Sébastien Ricard !

Allez, bon cinéma.

mercredi 25 février 2009

Être « rejet »...

David Fortin, ce petit homme d'Alma qui, selon toutes vraisemblances, semble être en fugue depuis un bon moment, était un « rejet ».

Ces parents le savaient, ses compagnons de classe le savaient, ses professeurs le savaient également.

Personne n'a agit.

On croit, à tort, que l'omerta ne s'applique qu'aux criminels, aux membres de différentes mafias. Pourtant, lorsqu'on est « différent », ou que la pauvreté de nos apitudes sociales nous amène à nous tenir à l'écart, les recours se font rares pour un étudiant en situation de persécution.

Un jeune qui dénonce est un « stool », une taupe, un « téteux de profs », et non pas simplement un être humain détruit ou agressé qui tente de s'en sortir. Le cycle infernal du silence prend donc tranquillement place, le jeune se referme sur lui-même et tente d'y trouver un réconfort ou, du moins, un lieu où les ennemis sont absents, mais le monde extérieur n'arrête pas de tourner pour autant et, chaque fois qu'il met le pied dans la cour d'école, il est vite rattrapé par la réalité.

David Fortin n'en pouvait plus d'être harcelé à l'école et, comme il n'avait pas le réflexe sauvage de tapper sur la gueule de ses oppresseurs, il est parti. Maintenant, tout son entourage est inquiet et chaque entrevue avec une personne l'ayant côtoyé permet de comprendre un peu mieux pourquoi il a fait le choix de mettre les voiles.

Personne n'est intervenu en sa faveur. Personne n'a pris le crachoir pour le défendre.

À qui la faute ?

Nul n'est véritablement coupable dans cette histoire. Les parents de David voulaient certainement qu'il s'épanouisse et en vienne à se foutre de ses détracteurs. Ses professeurs ont probablement tenté de trouver qui étaient les enfants vicieux qui se payaient sa tête. Ses « amis » ont vu (et maintes fois raconté) les tribulations auxquelles le jeune garçon faisait face et leur malaise face aux mauvais traitements qu'il recevait. Ce n'est donc la faute de personne... et la faute de tous !

Le silence est la pire des calamités lorsque quelqu'un est mal dans sa peau, lorsqu'un jeune (ou un moins jeune) a mal à l'âme. On se console parfois, lorsque nous assistons à des situations injustes ou choquantes, en nous disant qu'un jour tout rentrera dans l'ordre et qu'il ne s'agit que d'un passage douloureux, mais la douleur qui n'est point expiée pourrit l'existence.

David Fortin n'est pas le premier « rejet » que nos écoles produisent, au contraire. Il n'est que le symbole d'une « classe » d'étudiants ostracisés à cause de leur taille, leur poids, leur orientation sexuelle, leurs goûts musicaux, etc. Il n'est que la goutte qui fait déborder le vase.

Si l'un de mes trois frères ou l'une de mes cinq soeurs subissait la même bastonnade constante que celle endurée par le jeune David, je voudrais savoir. Je voudrais avoir le droit de me fâcher, de donner une leçon aux petits « chefs » qui s'arrogent le droit de martyriser leurs semblables. Je voudrais pouvoir, en leur nom, me venger pour les douloureux souvenirs que cette histoire fait remonter en moi.

Mais, pour l'instant, je ne souhaite que le retour de David parmi les siens (aussi imparfaits soient-ils) parce que l'isolement ne peut que nuire et que l'on ne doit pas laisser gagner les persécuteurs.

Si vous pensez pouvoir contribuer à retrouver le jeune homme, appelez au 418-662-6606.

mardi 17 février 2009

Bienvenue à Daniel Turp !

Un blogueur de plus sur la toile, cette semaine, en la personne de Daniel Turp, professeur et ex-député de Mercier.

J'ai ajouté un lien dans ma liste de blogues, mais il semble que son flux ne soit pas encore tout à fait à point.

Passez le visiter au www.danielturpqc.org/leblogue !

mercredi 11 février 2009

Joyeux anniversaire !

Selon mes sources (merci Philippe !), c'est le 11 février 1989 qu'a été fondée la Fédération étudiante universitaire du Québec.

Il y a donc 20 ans aujourd'hui que cette organisation étudiante a vu le jour et je veux profiter de cette occasion pour féliciter les militants qui ont oeuvré au sein de la Fédération pour leur engagement et leurs convictions. Le travail effectué au cours de ces deux décennies aura permis de positionner plus d'un enjeu concernant les réalités universitaires et de réaliser des gains concrets pour les étudiants québécois.

Évidemment, un 20e anniversaire doit être accompagné d'une réflexion, d'une introspection. Loin de moi l'idée de m'atteler à cette tâche puisque ce n'est plus ma responsabilité et que le rôle de belle-mère, dans le mouvement étudiant comme en politique, n'est que du temps mal investi, du bénévolat excessif. Toutefois, je lance ici quatre pistes de discussion auxquelles vous pourrez réagir si vous le désirez...

1) Est-ce que le mouvement étudiant doit obligatoirement être uni pour avancer ?

Il est utopique de croire à l'union de toutes les factions par tous les moyens, que ce soit dans le mouvement étudiant ou ailleurs. C'est, entre autres, la multiplicité des points de vue qui permettent d'enrichir une société démocratique. En ce sens, les leaders étudiants, peu importe leurs tendances, devraient-ils axer leur travail autour de causes plutôt que de banières ? La question étant posée, il faut par contre comprendre que la force d'un mouvement vient également de l'étendue de sa base et de l'efficacité de son organisation et que ceci est beaucoup plus facile à accomplir en fédérant des membres et des militants.

2) Comment la FEUQ peut-elle reprendre un contact plus direct avec les étudiants afin de les mobiliser ?

Beaucoup d'étudiants « normaux » (comprendre ici qu'il s'agit de jeunes et de moins jeunes qui fréquentent l'université pour les cours) connaissent la FEUQ. Leur souvenir peut provenir de la grève des 103 millions ou de la couverture médiatique que l'organisation reçoit périodiquement. Pourtant, afin de sensibiliser, informer et mobiliser la base étudiante, il est important de créer des mécanismes de contact plus permanents avec elle. Est-ce que la FEUQ devrait créer des outils d'échange avec les étudiants ? Serait-il envisageable d'assurer une présence plus dynamique et diversifiée que des passages sur les campus lors d'assemblées générales, de référendums ou de partys de la rentrée ? Bien-sûr, personne n'est dupe et le concept de « souveraineté locale », si cher à certains, devra être revu si la FEUQ souhaite se rapprocher directement de ses membres...

3) Quels sont les nouvelles causes, les nouveaux dossiers que le mouvement étudiant devrait porter ?

Le combat pour le gel des frais de scolarité a accaparé presque toute l'énergie du mouvement étudiant au cours de plus de la moitié de l'existence de la FEUQ. Est-ce que ce combat est terminé ? Je ne crois pas. La lutte pour l'accessibilité (qu'elle prenne la forme d'un gel ou une autre) est fondamentale dans une société qui tend à se diriger vers une économie du savoir. Ceci étant, plusieurs nouvelles réalités émergent dans le monde universitaire et dans le milieu de l'éducation en général. Le financement et le positionnement de nos universités, l'occupation du territoire québécois en ce qui a trait aux établissements de formation et la problématique de la compétition excessive entre eux, la dynamique des étudiants internationaux, les modes d'apprentissage alternatifs qui sont parfois non-rémunérés (stages, séminaires), etc. Comment prendre tous ces défis de front tout en priorisant afin de répondre aux besoins les plus fondamentaux ?

4) La culture du gain concret est-elle encore de mise ou est-ce que les étudiants aspirent à la défense d'un projet plus global, à la construction d'un discours plus sociétal ?

Peu importe le domaine concerné, les gens s'affilient à une organisation parce qu'elle défend leurs intérêts, qu'elle leur apporte des gains. Comme tout mouvement qui se respecte, la FEUQ a elle aussi réussit à réaliser des avancées pour les étudiants universitaires du Québec. La question qui se pose maintenant est de savoir si un mouvement aussi large et englobant que le mouvement étudiant doit se concentrer sur des enjeux précis et des gains ciblés ou si son discours doit être plus inclusif et lier les demandes étudiantes au contexte sociétal québécois, dans un esprit de cohérence et de solidarité. Est-ce que les étudiants québécois se sentiraient plus concernés si on abordait leur condition dans une perspective plus large ? Est-ce que le fait de questionner et de chercher à améliorer la société comme un tout risquerait de noyer les priorités historiques de la FEUQ ?

Voilà donc autant de questions que le mouvement étudiant aura à se poser au cours des prochaines années. Beaucoup d'autres aspects pourraient aussi être abordés et j'espère qu'ils le seront. Il faut bien commencer à penser les 20 prochaines années !

À la prochaine.

mardi 27 janvier 2009

Un nouveau Québec inc.

Je sais, je sais, je n'ai pas ajouté d'article depuis mon départ pour Washington.

Faute avouée est à moitié pardonnée... vous m'écrirez pour me dire comment vous voulez que je me fasse pardonner l'autre moitié !

La vérité est que ce voyage à Washington, tout comme celui que j'avais fais à Indianapolis puis à Chicago dans le cadre du blitz de fin de campagne et de la soirée de la victoire de la présidentielle, a été non seulement riche en Histoire (avec un grand H, laissez-moi vous le dire), mais également en réflexion.

Voyez-vous, ce genre de périple éclair dans un contexte hautement politique rassemble tous les ingrédients d'un remue-méninges. D'abord il y a le moment, l'événement qui nous amène à nous déplacer, dans ce cas-ci l'élection de Barack Obama comme 44e président des États-Unis. Je tiens tout de suite à mentionner que son élection n'est pas seulement historique parce qu'il est le premier afro-américain à demeurer à la Maison-Blanche. Je m'expliquerai plus loin... Le deuxième ingrédient de la réflexion est la rencontre. Notre groupe était formé de neuf personnes, toutes aussi différentes qu'intéressantes, et le mélange de ces personnalités crée du mouvement, impose une dynamique. Finalement il y a le temps, les longues heures de route. Propices à la discussion, ces périodes calmes, souvent nocturnes, favorisent un type d'échange plus posé, moins argumentatif et, dans une certaine mesure, plus constructif.

De ce mélange créateur ont germé, ou se sont précisées, quelques idées, dont la nécessité de travailler dès maintenant à la mise en place d'un nouveau Québec inc.

Je m'explique.

Lorsque nous étudions la Révolution tranquille, ce grand chantier de modernisation du Québec, une chose saute aux yeux. À la base des réalisations concrètes, des avancées technologiques, des prises de conscience sociales se trouve un ensemble de leaders. Tous différents, mais le plus souvent liés par leur passé, leurs actions ou même de solides amitiés, les précurseurs et les acteurs majeurs de la Révolution tranquille et de ses suites s'unissaient, s'opposaient, se connaissaient.

Ils travaillaient à un nouveau Québec. Il est grand temps que notre génération fasse de même !

Vous me direz que le temps n'est peut-être pas venu, que certains d'entre nous sommes toujours à étudier, à tâter le terrain, à chercher quel sera notre rôle dans la société de demain. Vous avez raison. Mais pour échanger sur des idées neuves, pour brasser les conventions établies, pour commencer à dessiner, d'abord maladroitement, les contours du Québec que nous voulons remodeler, nul besoin d'être d'ores et déjà des sommités. Croyez-vous que les Lesage, Lévesque, Ryan, Bourgault et autres Laberge, Parizeau ou Péladeau (pour ne nommer, et de manière infiniment arbitraire, qu'eux) ont attendu d'avoir un doctorat en poche ou un poste bien en vue avant de réfléchir, individuellement comme collectivement, au futur ? Non. La recherche a commencée très tôt et les diplômes, comme les positions, ont été au service des idéaux, que d'autres sont venus enrichir en cours de route dans ce tourbillon révolutionnaire qu'ils ont créé.

Le Québec dans lequel nous vivons aujourd'hui semble parfois désoeuvré, en manque de projets, de visées. De plus, comme personne ne semble apte au combat, prêt à briser la glace, tous ont une tendance à se taire, à attendre l'étincelle qui leur permettra peut-être enfin de faire part de l'idée qu'ils ont sur un sujet ou sur un autre.

Soyons cette étincelle. Commençons à partager nos réflexions, à ébaucher nos projets, à confronter nos visions.

C'est aussi ÇA qu'a réussit la campagne de Barack Obama. Au-delà de la couleur de sa peau et de son charisme évident, c'est sa manière de mener campagne qui a marqué l'Histoire. Rassembler plutôt que diviser, permettre à tous (dans une mesure différente, bien-sûr) de soumettre ses idées, coaliser les acteurs de la génération montante et l'impliquer dans la suite des choses, écouter... agir.

Alors que nous soyons de milieux (perçus comme) aussi variés que le syndicalisme, les affaires, le communautaire, la recherche, les médias, le politique, les arts et la culture et bien d'autres, allons les un-e-s vers les autres, tissons des liens, débattons et, de ces simples gestes, commençons à construire le Québec de demain.

mercredi 14 janvier 2009

ASSERMENTATION DE BARACK OBAMA

Je serai aux États-Unis du 16 au 21 janvier afin de couvrir l'assermentation de Barack Obama comme 44e président des États-Unis pour le compte de certains médias québécois, en compagnie de plusieurs amis et collègues.

Notre troupe rendra compte des différentes étapes du périple en primeur, mais sur un autre blogue, celui de Philippe Boucher.

Rendez-vous, donc, au http://philippe-boucher.blogspot.com/ !

mardi 13 janvier 2009

Un grand absent aux Golden Globes...

Je sais, je sais, c'est superficiel ! Je suis aussi bien au courant qu'alors qu'une violente crise économique sévit aux États-Unis toute la gomme d'Hollywood porte des vêtements griffés, boit du champagne et fait la fête...

Mais je veux tout de même glisser un mot sur l'édition 2009 des Golden Globes.

Je veux en parler parce que même si c'est seulement le septième, le cinéma est un art. Je veux en parler parce que lorsqu'un artiste, peu importe sa discipline, meurt, c'est comme si une couleur disparaissait du spectre de la lumière qui éclaire nos journées.

Je veux dire un mot sur Heath Ledger (1979-2008).

Certains des films auxquels il a participé méritent plus ou moins qu'on paie pour les louer (Chevalier, par exemple) et d'autres sont devenus des classiques (comme Le Patriote, dans lequel il jouait aux côtés de Mel Gibson), mais dans chacune de ses apparitions on peut apprécier sa qualité d'acteur.

On dit que Ledger était entier. On dit qu'il prenait son jeu d'acteur (trop ?) à coeur. On dit qu'il était bouleversé par certains de ses rôles. Son dernier aura eu raison de lui.

Le Joker.

On ne connait toujours pas les causes exactes du décès de Heath Ledger. Il s'agirait, semble-t-il, d'un mélange d'amour, de rupture, de médicaments, d'alcool et d'un personnage dérangeant, déroutant.

Le Joker est un malfrat de Gotham, la New York de Batman, qui ne joue selon aucune règle, ne peut être acheté à aucun prix, ne peut être mis au défi sans qu'une violence inouïe déferle sur ses ennemis. Le Joker est schizophrène, dépravé, instable. Et Heath Ledger fut le Joker.

Pour celles et ceux qui n'ont toujours pas vu Batman : Le chevalier noir, le film auquel je fais référence, je vous invite à vous le procurer. Pas comme une curiosité morbide mais pour voir le triomphe d'un acteur qui n'est plus là pour qu'on célèbre son génie en sa compagnie. Je n'en dirai pas plus afin de ne rien révéler de l'énigme du long métrage.

C'est pour cette raison que je voulais écrire sur les Golden Globes. Parce que cette semaine, à cette cérémonie, Heath Ledger a remporté, à titre posthume, la statuette du meilleur acteur de soutien pour ce rôle qui l'a tant troublé.

Le trophée sera remis à sa fille, nous annonce-t-on. Mince consolation, mais un élément de fierté qu'elle pourra garder près d'elle.

dimanche 11 janvier 2009

Drame familial au Saguenay

Je ne saurais trouver les mots pour exprimer ce que je ressens face à cette tragédie et je n'en peux plus de la couverture que les médias font de l'événement alors, pour aujourd'hui, voici simplement les noms des enfants :


Joëlle, 12 ans

Marc-Ange, 7 ans

Louis-Philippe, 4 ans


Ayez une petite pensée pour eux...

Identité et répliques...

Bonjour,

Je suis content de voir que plusieurs personnes s'activent déjà sur ce blogue mais je tiens d'ores et déjà à mentionner deux éléments :

1) Il serait intéressant que les gens qui font des commentaires et qui enrichissent le débat suite à mes articles s'identifient. Ici, on ne juge personne !

2) Une fois que j'ai lancé un sujet, soyez assurés que je lis tous les commentaires le concernant, mais il m'arrivera rarement de répliquer ou de renchérir pour défendre mon point. Je préfère de loin vos ajouts et opinions à l'orgueuil mal placé...

samedi 10 janvier 2009

Le syndrôme de la page blanche...

Test, 1, 2... Test... Bon ça semble fonctionner.

On ne cesse de nous le dire, nous sommes à l'ère de la communication. Il faut tout dire, tout savoir et surtout ne rien manquer de l'actualité qui évolue à un rythme infernal tout en se faisant une opinion. Alors on nous offre des outils, comme le blogue, pour nous exprimer, pour ajouter notre grain de sel dans le débat public. Puis...

C'est le syndrôme de la page blanche !

« Tu devrais écrire une lettre ouverte parce que je n'ai entendu personne analyser ce débat de cette façon », m'a dit ma copine tout à l'heure.

Eh bien c'est pour ça que j'ai décidé de commencer à bloguer. Pour voir si l'accessibilité à l'information est véritablement décuplée par Internet. Pour voir si de vrais débats peuvent s'y tenir et de vrais liens peuvent s'y tisser. Pour m'offrir, sans avoir besoin de passer par le regard critique d'un éditeur, des lettres ouvertes qui, je l'espère, déboucheront sur des débats porteurs et accessibles à tous.

Voilà !

Je me sens mieux maintenant que ma page est un peu noircie alors je vais pouvoir retourner à ma lecture de Bourgault, de Jean-François Nadeau. Je ne l'avais pas encore souligné mais je mentionnerai périodiquement les livres que je trouve sur ma route. Ça fait partie du débat...

Je termine en remerciant Denise, Philippe et Claude, trois personnes qui ont bousculé mes préjugés sur la blogosphère ainsi que Chantal Hébert, dont le blogue est savoureux.


P.S : Je vous entretiendrai de ce débat dont parlait ma blonde dans mon prochain article...