mardi 13 janvier 2009

Un grand absent aux Golden Globes...

Je sais, je sais, c'est superficiel ! Je suis aussi bien au courant qu'alors qu'une violente crise économique sévit aux États-Unis toute la gomme d'Hollywood porte des vêtements griffés, boit du champagne et fait la fête...

Mais je veux tout de même glisser un mot sur l'édition 2009 des Golden Globes.

Je veux en parler parce que même si c'est seulement le septième, le cinéma est un art. Je veux en parler parce que lorsqu'un artiste, peu importe sa discipline, meurt, c'est comme si une couleur disparaissait du spectre de la lumière qui éclaire nos journées.

Je veux dire un mot sur Heath Ledger (1979-2008).

Certains des films auxquels il a participé méritent plus ou moins qu'on paie pour les louer (Chevalier, par exemple) et d'autres sont devenus des classiques (comme Le Patriote, dans lequel il jouait aux côtés de Mel Gibson), mais dans chacune de ses apparitions on peut apprécier sa qualité d'acteur.

On dit que Ledger était entier. On dit qu'il prenait son jeu d'acteur (trop ?) à coeur. On dit qu'il était bouleversé par certains de ses rôles. Son dernier aura eu raison de lui.

Le Joker.

On ne connait toujours pas les causes exactes du décès de Heath Ledger. Il s'agirait, semble-t-il, d'un mélange d'amour, de rupture, de médicaments, d'alcool et d'un personnage dérangeant, déroutant.

Le Joker est un malfrat de Gotham, la New York de Batman, qui ne joue selon aucune règle, ne peut être acheté à aucun prix, ne peut être mis au défi sans qu'une violence inouïe déferle sur ses ennemis. Le Joker est schizophrène, dépravé, instable. Et Heath Ledger fut le Joker.

Pour celles et ceux qui n'ont toujours pas vu Batman : Le chevalier noir, le film auquel je fais référence, je vous invite à vous le procurer. Pas comme une curiosité morbide mais pour voir le triomphe d'un acteur qui n'est plus là pour qu'on célèbre son génie en sa compagnie. Je n'en dirai pas plus afin de ne rien révéler de l'énigme du long métrage.

C'est pour cette raison que je voulais écrire sur les Golden Globes. Parce que cette semaine, à cette cérémonie, Heath Ledger a remporté, à titre posthume, la statuette du meilleur acteur de soutien pour ce rôle qui l'a tant troublé.

Le trophée sera remis à sa fille, nous annonce-t-on. Mince consolation, mais un élément de fierté qu'elle pourra garder près d'elle.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

J'ai d'ailleurs entendu dire qu'il y aura un hommage à Heath aux Oscars. Mais c'est encore dans les plans, rien de certain.